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Vie des entreprises

Faut-il valoriser le capital immatériel ?

Vie des entreprises | CONSEIL ET INFORMATIQUE RH | publié le : 01.05.1999 | S. F.

Catherine Chouard

DRH du groupe GrandVision

« Aujourd'hui, on ne peut plus mesurer les performances d'une entreprise grâce aux seuls indicateurs économiques. Depuis plus de deux ans, cette idée a germé dans le groupe et nous avons décidé de communiquer sur ce que nous préférons appeler le capital intellectuel. Cela recouvre les clients, l'humain, le développement et l'aspect mémoire et méthodes. Nous sommes allés jusqu'à publier le baromètre de satisfaction des collaborateurs dans notre rapport annuel. Cet éclairage suscite parfois l'étonnement. On nous demande si nous ne prenons pas un peu trop de risques. Mais c'est le propre d'une entreprise d'oser en prendre la première et de jouer le jeu dans la durée. Et, pour nos clients, il est primordial de savoir qui se trouve derrière les produits, d'évaluer la qualité du management dans les enseignes. Afficher notre différence est pour nous un avantage compétitif durable. Cela dit, il n'est pas non plus nécessaire de multiplier les indicateurs dans tous les sens. Il faut rester cohérent avec sa démarche. »

Francis Rousseau

Président d'Eurogroup, pôle conseil du groupe Mazars

« Une entreprise a tout intérêt à communiquer sur son capital humain, son organisation, sa capacité à innover, ses clients…, à condition de ne pas se limiter au discours. Elle doit pouvoir prouver ce qu'elle avance. Chacun a pris conscience que, pour faire la différence sur un marché concurrentiel, il fallait miser sur le capital humain. Il y a quelques années on vendait des produits, puis des services. Aujourd'hui on crée de la valeur. Toute la difficulté consiste à motiver ses collaborateurs. On s'est par exemple rendu compte que les entreprises les plus rentables au monde étaient celles qui rémunéraient le mieux leurs collaborateurs. Mais il s'agit surtout de les faire adhérer au projet de l'entreprise. Les sociétés ne peuvent plus tricher sous peine de rester sur le carreau. Dans les dix prochaines années, les entreprises gagnantes seront celles qui parviendront à faire coïncider le contenu avec le contenant. »

Auteur

  • S. F.