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La prévoyance collective aiguise les appétits

Dossier | publié le : 01.05.1999 | Mireille Weinberg, Agathe Zilber

Le marché de la protection sociale d'entreprise flambe ! Sociétés d'assurance, institutions de prévoyance et mutuelles se livrent à une course effrénée à la part de marché. Dans ce domaine, l'imagination ne fait pas défaut. De nouvelles garanties apparaissent, comme la couverture contre la dépendance que les entreprises à forte vocation sociale commencent à promouvoir. Les expériences menées en solo par Usinor ou la Seita semblent faire tache d'huile. Les DRH, encouragés par les partenaires sociaux, sont de plus en plus sensibles aux arguments développés par les promoteurs de cette gamme de produits. Pour les salariés, le coût final de l'opération est sensiblement réduit quand leur employeur s'associe au financement du régime. Souvent considéré comme un domaine technique, la prévoyance collective est pourtant au cœur des préoccupations actuelles des entreprises puisqu'elle s'invite régulièrement à la table des négociations sur les 35 heures. C'est également un sujet incontournable quand il s'agit de gérer les rapprochements d'entreprises. Et, ces derniers temps, les exemples de fusions-acquisitions n'ont pas manqué ! Bref, la prévoyance collective revient sur le devant de la scène pour rappeler qu'elle est une bonne alternative à la stagnation des salaires et un véritable outil de fidélisation et de satisfaction des collaborateurs.

Dès qu'elles auront digéré leurs propres fusions, les compagnies d'assurances entendent bien jouer de nouveau les premiers rôles. Mais les institutions de prévoyance ont pris des positions qu'elles ne comptent pas abandonner de sitôt. En particulier en assurance santé d'entreprise. Autre marché très convoité, celui de la protection sociale de branche. L'enjeu ? Le renouvellement des clauses de désignation, figurant dans les conventions collectives, qui fixent non seulement l'étendue des garanties de prévoyance accordées aux salariés, mais aussi l'organisme chargé de la couverture du régime de la branche. À ce petit jeu, les institutions de prévoyance ont une sacrée longueur d'avance sur leurs compétiteurs. Pour couronner le tout, la mutualité choisit ce moment pour entrer en lice, avec de bons arguments, comme celui de la proximité, déterminant en matière de gestion des régimes. Autant dire que le marché de la prévoyance collective risque d'être bientôt complètement saturé.

Auteur

  • Mireille Weinberg, Agathe Zilber