Avec des systèmes d’information toujours plus ouverts, les risques d’exposition aux cyberattaques ou à l’espionnage industriel se sont intensifiés ces dernières années. « Aujourd’hui, plus aucune entreprise n’est à l’abri de subir un piratage de ses données ou une intrusion dans ses systèmes d’information. Au vu des impacts financiers, juridiques mais aussi en termes d’image, ces attaques représentent un danger majeur », constate Michael Bittan, associé en charge des activités cybersécurité de Deloitte. C’est pour répondre à cette préoccupation que Deloitte, avec Centrale Supélec, a lancé le 25 janvier une formation certifiante en cybersécurité destinée aux consultants et auditeurs du cabinet de conseil. « Les écoles d’ingénieurs et les universités ne parviennent pas à former suffisamment de professionnels qualifiés pour répondre aux demandes. Pour combler cette pénurie de compétences, la meilleure solution était de former nos futurs collaborateurs », explique Michael Bittan. Intitulé « Executive Certificate en Cybersécurité », ce cursus permet aux consultants de renforcer leur expertise en matière de système de management de la sécurité, ainsi que d’outillages de la défense. Cette formation fait également la part belle aux études de cas et aux exercices pratiques, afin que les candidats soient opérationnels sur le terrain. « On ne s’improvise pas expert, c’est un métier complexe qui nécessite une expertise technique. Pour contrer rapidement une attaque, les consultants doivent maîtriser les bases et connaître les réflexes. » Dispensé au sein de la Cyber Académie de Deloitte, ce parcours, composé de quatre modules – soit treize jours répartis sur six mois – est accessible aux candidats détenteurs d’un bac + 4 minimum et disposant d’un background en informatique, à raison de douze personnes par session. « Les candidats au poste de consultant en cybersécurité ont parfois des profils qui ne sont pas au niveau. Lors du recrutement, on leur proposera de suivre cette formation s’ils sont dans une optique d’apprentissage. Avec des menaces qui évoluent constamment, c’est un secteur en perpétuelle mouvance. »