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Idées

Repenser le rapport au travail

Idées | Livres | publié le : 01.01.2019 | Irène Lopez

Véritable fléau social autant qu’économique, l’absentéisme en France gagne chaque année du terrain. Il y a dix ans, un salarié était déjà absent 13,5 jours par an en moyenne. Il l’est aujourd’hui plus de 17 jours, l’équivalent de trois semaines et demie. Quelles solutions apporter ? Fabien Piazzon, associé qualité de vie au travail du groupe de conseil Ayming, apporte des éléments de réponse.

Absentéisme au travail, alerte rouge. Et demain, peut-être, si rien n’est fait, elle sera écarlate ! Pour réagir, il faut tenter de comprendre. Ces vingt dernières années ont vu l’explosion du secteur tertiaire, la généralisation des nouvelles technologies, l’interpénétration de notre vie professionnelle et de notre vie privée, la multiplication des contrats courts… Autant de bouleversements qui ont irréversiblement transformé notre rapport au travail. La thèse de Fabien Piazzon est la suivante : « L’absentéisme est moins le mal lui-même que le symptôme de ces bouleversements que nous n’avons pas su anticiper, et qui ont engendré un véritable mal-être chez des travailleurs de plus en plus nombreux. » Il surgit là où les entreprises ne sont pas encore parvenues à repenser notre relation au travail. Elles doivent désormais avoir un objectif prioritaire : engager et réengager leurs collaborateurs. Dès les premières pages, l’auteur tue dans l’œuf l’idée d’un absentéisme abusif. Il ne serait le fait que de quelques cas anecdotiques. Si l’auteur cible la responsabilité des entreprises qui n’ont plus « aucun alibi pour continuer à faire l’autruche », les employeurs ne sont pas pour autant coupables. Ils ont néanmoins la possibilité d’agir.

Responsable mais pas coupable

Concrètement, l’absentéisme dépend de trois facteurs. Le premier est la santé personnelle. Ce cas est l’un de ceux sur lesquels l’employeur peut agir, via une campagne de vaccination antigrippe par exemple. Les maladies professionnelles constituent le deuxième facteur. Là aussi, des solutions existent. Les entreprises ont d’ailleurs une obligation légale de résultat depuis 1991. Vient enfin le désengagement des salariés. Ce dernier facteur est une notion plus récente. Elle est liée à la dégradation de la perception de son travail. Pour accroître le niveau d’engagement des collaborateurs, il faut qu’ils se sentent bien au travail. C’est à ce moment qu’apparaît le rôle des managers. Ce livre veut, à leurs côtés, les aider à réenchanter le travail.

Absentéisme : l’alerte rouge. Panser et repenser le Travail.

Ayming Institute Fabien Piazzon. Nouveaux débats publics. 152 pages, 12 euros

Auteur

  • Irène Lopez