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La Cegos en ordre de bataille

Le journal des RH | Formation | publié le : 01.12.2018 | Laurence Estival

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La Cegos en ordre de bataille

Crédit photo Laurence Estival

Comment un organisme comme Cegos a anticipé la monétisation du compte personnel de formation (CPF) qui entrera officiellement en vigueur au 1er janvier prochain. Explications avec Guillaume Huot, membre du directoire.

Comment Cegos s’est-il préparé à la monétisation du CPF ?

Guillaume Huot : 400 produits ont été repensés et nous avons aussi fait un travail pour présenter notre offre sous forme de modules organisés au sein de parcours dans la logique du nouveau CPF. Mais nous avons aussi créé un site Internet, qui sera lancé en janvier, orienté vers les salariés et demandeurs d’emplois.

Une révolution ?

G. H. : Passer d’une logique de B to B à une logique de B to C est nouveau pour nous. Nous allons dès le début de l’année prochaine décliner une première gamme de produits, organisés par blocs de compétences que nous allons commercialiser dans une logique de forfait. Ils vont mêler différentes approches : mise à disposition de ressources en ligne, classes virtuelles, capacité à se former en situation de travail mais aussi cours en présentiel. Chacun pourra les suivre dans l’ordre qu’il souhaite et ils seront vendus à un prix unique, quelle que soit l’utilisation qui sera faite des différentes briques. D’autres collections faisant une place plus importante au digital seront déployées courant 2019. Nous travaillons également sur la mise en place de l’environnement que l’on trouve sur un site marchand, comme la possibilité de payer en carte bleue dès que l’application CPF sera opérationnelle, à la rentrée 2019. Ce sera en effet une année charnière pour acculturer les individus aux nouveaux droits qu’ils vont pouvoir gérer en direct.

Est-ce un nouveau marché ? Va-t-il compenser la baisse attendue par certains sur les produits intra ou inter, suite à l’arrêt du financement du plan ?

G. H. : Le marché du CPF représente globalement 2 milliards d’euros, à comparer aux 6 milliards qui transitent aujourd’hui par des organismes de formation. C’est, certes, un nouveau segment sur lequel tous les organismes ne vont peut-être pas se positionner. Il est très exigeant et demande des investissements. Il ne faut pas non plus sous-estimer les besoins de formation des entreprises, car la disparition des financements ne signifie pas la fin de leurs problèmes de recrutement, faute de trouver les compétences recherchées sur le marché du travail.

Auteur

  • Laurence Estival