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Dépenses de protection sociale : où trouver l’argent ?

Actu | Repères | publié le : 01.12.2018 |

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Source : France stratégie, 2017

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De nouveaux besoins émergent

En 2016, les dépenses de protection sociale s’élèvent à 759,1 milliards d’euros, soit 34,1 % du PIB. Six Français sur dix estiment cette part normale, 22 % la jugent insuffisante, 14 % la considèrent comme excessive, d’après le baromètre d’opinion de la direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (Drees) de 2017. Mais la question du financement reste vive, pas seulement en raison de la dette (137 milliards pour la Sécurité sociale fin 2017) et du vieillissement de la population, mais aussi parce que de nouveaux besoins émergent : le développement de services (crèches, dispositifs de formation, équipements…) est cité par six Français sur dix comme étant l’action la plus nécessaire à l’amélioration de la politique sociale.

Les Français penchent pour le prélèvement sur les revenus d’activité

Alors que les pouvoirs publics tentent de baisser le coût du travail pour diminuer le chômage et favoriser l’activité, la majorité des Français « se prononce en faveur du statu quo à propos de la contribution des revenus d’activité », indique la Drees en novembre 2018. L’enquête s’est déroulée en juin-juillet 2017, avant la suppression des cotisations salariales pour les assurances chômage et maladie, dont les recettes sont compensées par la CSG et la TVA. Ils sont également nombreux à souhaiter que ce financement repose davantage sur les revenus du patrimoine.

Le consentement à payer varie selon les populations et les prestations

Plus les revenus sont élevés et plus le risque est important, plus le consentement à payer est fort.

LES « CLASSES MOYENNES INFÉRIEURES » estiment, plus souvent que leurs concitoyens, « être perdantes du système de redistribution socio-fiscale », indique la dernière étude du Credoc sur le sujet en 2015. 77 % ont l’impression qu’elles sont plutôt perdantes, entre ce qu’elles versent aux administrations publiques et ce dont elles bénéficient en retour à travers les allocations, l’école, la santé, le chômage ou la retraite.

LE CONSENTEMENT à voir ses contributions augmenter est plus important chez les hauts revenus que chez les bas revenus, selon la Drees. À l’inverse, la part des personnes qui pensent que le montant du RSA devrait être augmenté est plus élevée parmi les ménages dont le revenu n’atteint pas 1 000 euros par mois, que parmi ceux dont le revenu dépasse 5 300 euros mensuels.

LES DÉPENSES DE RETRAITES représentent à elles seules près de la moitié des prestations de protection sociale. Les trois moyens privilégiés pour réduire le déficit des régimes sont l’allongement de la durée de cotisation, l’augmentation des taux de cotisations et le recul de l’âge de la retraite (de 30 % à 34 % de réponses pour chacun de ces trois leviers). Seuls 2 % des interrogés sont favorables à la baisse des pensions, selon la Drees.

61 %

des dépenses de protection sociale sont financées par les cotisations sociales en 2016, dont les trois quarts sont liés à l’emploi salarié.

Source : Drees.