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Un accès aux soins visuels remis en cause

Le journal des RH | Protection sociale | publié le : 01.11.2018 | Irène Lopez

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Un accès aux soins visuels remis en cause

Crédit photo Irène Lopez

Les dépenses liées aux soins visuels ne cessent d’augmenter. Or, les besoins de la population sont imparfaitement couverts. La Cour des comptes vient d’établir un état des lieux alarmant : professionnels inégalement répartis sur le territoire, dépassements d’honoraires et prix élevés des équipements.

En 2016, les dépenses liées aux soins visuels présentées au remboursement de l’Assurance-maladie ont atteint 9,6 milliards d’euros au total, dont 6,1 milliards d’euros pour l’optique médicale. Les dépenses de soins ophtalmologiques (1,7 milliard d’euros en 2016) augmentent rapidement (+ 22,2 % en euros constants entre 2010 et 2016), sous l’effet de la hausse du nombre d’actes (+ 23,7 %) et de celle des dépassements d’honoraires (+ 24,7 %).

Problème : les 5 947 ophtalmologues sont très inégalement répartis, déplore la Cour des comptes. Selon les départements, il y en a ainsi de 2,1 pour 100 000 habitants en Haute-Saône à 21 pour 100 000 habitants à Paris. Et les disparités territoriales se renforcent : en 2017, 45 départements, contre 42 en 2000, avaient moins de six ophtalmologues libéraux ou mixtes pour 100 000 habitants. Malgré la baisse du reste à charge moyen des ménages (21,5 % en 2016 en moyenne), sous l’effet du développement des assurances complémentaires santé, le prix constitue toujours un facteur de renoncement aux lunettes et aux lentilles. Que mettre en œuvre pour pallier la situation ?

Les ophtalmologues conventionnés qui souhaitent s’installer là où les dépassements sont élevés devraient être contraints d’adhérer au dispositif de pratique tarifaire maîtrisée de l’Assurance-maladie (OPTAM), toujours selon la Cour des comptes.

La prise en charge de l’optique par les complémentaires santé devrait être plus nettement recentrée sur les besoins médicaux estiment les rapporteurs. Conséquence : la fréquence des renouvellements des équipements financés par les contrats responsables devrait être portée de 24 mois à 36 mois dans le cas général, à moins d’une dégradation de la vue.

Auteur

  • Irène Lopez