J’en vois un tous les matins quand je me regarde dans le miroir. Je possède un diplôme d’opticien, un autre d’ingénieur et un troisième d’élagueur. Ces expériences professionnelles font que je ne suis plus le même qu’avant. En France, on a le droit d’être atypique dans le sport, dans les passions… En revanche, dans le travail, on n’a pas le droit. Même lorsque j’entends des confrères dire ; « Je cherche la perle rare », ils cherchent en fait une perle du même diamètre que le reste des collaborateurs de l’entreprise.

Sur LinkedIn. Avant, pour recruter, je me servais du téléphone, j’activais mon réseau. Aujourd’hui, je suis en contact avec 10 000 personnes. Recruter 40 personnes ne me prend que quelques heures quand mes confrères peuvent y passer plusieurs jours. Quand on veut embaucher une personne standard, on fait des fiches de poste. Quand on recherche un profil atypique, on crée un message original, comme la vidéo du P-DG de Sodastream. Décomplexé, il est dans une poubelle avec des bouteilles. C’est amusant.

Celui réalisé par un Decathlon. La DRH souhaitait recruter des vendeurs, sportifs confirmés. Mais elle se contentait de recevoir, dans un cadre classique des candidats formatés et aguerris aux techniques de vente. À chaque fois, les candidats ne correspondaient pas. Je leur ai dit : « Vous cherchez des vendeurs sportifs ? Eh bien, recrutez dans les conditions du sport. » Je leur ai proposé de réaliser un recrutement collectif où les postulants étaient en short. Une des phases de recrutement était un match de basket. Certaines personnes, qui avaient du mal à séduire en entretien, se sont révélées : de vrais leaders, bienveillants et dotés d’esprit d’équipe se sont démarqués.