Améliorer la qualité de vie des travailleurs : tel est le principal objectif de la réforme de la loi sur les normes du travail, adoptée en juin dernier par le parlement canadien et dont l’ensemble des dispositions sera applicable en janvier 2019. Dès l’an prochain, les Canadiens pourront donc prétendre à une troisième semaine de vacances dès qu’ils auront atteint trois ans d’ancienneté (contre cinq ans exigés auparavant).

Les parents pourront également prendre deux jours de congés payés pour motifs familiaux, deux autres jours en cas de décès, mais aussi en cas de violence familiale ou sexuelle. Cette dernière disposition est d’ailleurs assez symbolique de l’esprit de cette réforme, qui vise à repenser et à adapter les conditions de travail canadiennes aux enjeux sociétaux actuels. On ne s’étonnera pas du fait que le Canada ait (enfin) entériné, via cette loi, l’obligation, pour toutes les entreprises, de se doter d’une politique contre le harcèlement sur le lieu de travail. Cette réforme offre également une plus grande protection des salariés, en interdisant les disparités de traitement entre employés d’une même entreprise. Alors que les Canadiens pouvaient jusqu’ici voir leur régime de retraite et leurs avantages sociaux varier en fonction de leur date d’embauche – les anciens employés étant souvent privilégiés par rapport aux nouvelles recrues – l’ensemble des salariés d’une même entreprise devra désormais bénéficier des mêmes droits.

Source : Le devoir