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Les Goodyear à l’affiche

Actu | À suivre | publié le : 01.11.2018 | I. S.

Le 4 octobre dernier, le spectacle donné au Palais des congrès d’Amiens a joué à guichets fermés : les héros du jour, dans la salle de spectacles reconvertie pour l’occasion en tribunal des prud’hommes, étaient les 847 ex-employés de l’usine Goodyear, qui entendaient démontrer que leur licenciement, survenu en 2014, était dépourvu de causes réelle et sérieuse. Comme le résumait Mickaël Wamen, ex-leader de la CGT de l’usine et figure de la contestation : « Goodyear a fermé l’usine en 2014 alors qu’il s’agissait d’une année record pour ses bénéfices. C’est inadmissible qu’un groupe faisant près de 2,7 milliards d’euros de profit net après impôts et après avoir payé les actionnaires vienne dire ’On se doit de fermer l’usine car ça met en péril notre compétitivité’ ». Si le licenciement contesté des Goodyear, qui a laissé au total 1 143 salariés sur le carreau, date de 2014, les déboires des ex-employés du fabricant de pneus ont commencé il y a plus de dix ans. En 2007, le groupe commence par vouloir imposer une diminution du temps de travail des ouvriers, ce que les syndicats refusent. Découlera un premier plan social en 2009, rapidement suspendu par le TGI, qui jugera « incomplètes » les informations données au comité central d’entreprise. Un long bras de fer social s’en suit, jusqu’à l’annonce de la fermeture du site, à laquelle une dizaine de salariés réagira en séquestrant les dirigeants de l’usine. En 2017, la cour d’appel a condamné sept de ces salariés à des peines de prison avec sursis de 12 mois maximum. Mais pour savoir si le groupe sera finalement condamné à indemniser les 847 ex-employés, il faudra attendre le 16 mai 2019, date à laquelle sera connu le délibéré des prud’hommes.

Auteur

  • I. S.