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Du mieux au travail ?

Actu | À suivre | publié le : 01.11.2018 | Ingrid Seymann

Six Français sur dix se sentent mieux au travail qu’il y a dix ans : tel est un des (étonnants) enseignements de l’enquête sur la qualité de vie au travail réalisée par le groupe de protection sociale Malakoff Médéric. Si cet enthousiasme est plus prononcé chez les salariés des très petites entreprises (qui affichent des taux de satisfaction supérieurs de 12 % à ceux qui œuvrent au quotidien dans les groupes employant plus de 5 000 personnes), tous s’accordent à trouver leur travail moins fatiguant physiquement – sauf les ouvriers – et se déclarent davantage confiants dans leur situation et leur avenir professionnel qu’en 2008. Si l’amélioration du contexte économique au cours des dix dernières années explique sans doute ce regain d’optimisme, la décennie écoulée a malheureusement enraciné de nouveaux maux dans le quotidien des Français : ils sont ainsi 68 % à estimer que leur travail est une source de fatigue nerveuse, et plus du tiers d’entre eux – contre 27 % il y a dix ans – avoue des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle. Souffrant d’un manque croissant de reconnaissance au travail, les Français semblent aussi être de plus en plus nombreux à s’économiser : alors que quatre Français sur dix se disaient très engagés au travail en 2008, ils ne sont désormais plus que 29 % à se rendre au bureau la fleur au fusil ! Car derrière les résultats globalement positifs de cette enquête émergent en creux de nouvelles problématiques, liées sans doute au caractère chaque jour plus « disruptif » de notre époque : en dix ans, le rythme des transformations affectant le monde de l’entreprise s’est en effet considérablement accéléré et près de la moitié des salariés (contre à peine les deux tiers en 2009) déclare avoir vécu au moins un changement au cours des douze derniers mois. S’il est plus confiant dans l’avenir, le salarié français apparaît plus fragilisé sur le court terme : c’est en tout cas ainsi que se définissent 56 % d’entre eux, ce qui est tout sauf une bonne nouvelle.

Auteur

  • Ingrid Seymann