La révolution numérique a bousculé les métiers du recrutement. Par le passé, quand on questionnait les chasseurs de têtes sur les méthodes pour identifier des candidats, les réseaux sociaux étaient rarement privilégiés. Aujourd’hui, 94 % d’entre eux les utilisent systématiquement. Ces outils en ligne leur assurent une plus grande agilité et efficacité. Mais comme le sourcing s’est simplifié, les clients n’attendent plus seulement qu’on leur présente des CV.
Les cabinets doivent apporter une réelle valeur ajoutée en matière d’évaluation qualitative des candidats : 64 % pratiquent des tests de personnalité. Les chasseurs de têtes doivent déterminer s’ils vont s’adapter à la culture de l’entreprise et s’intégrer dans les équipes. Pour répondre aux besoins des clients sur des métiers toujours plus pointus et gagner en visibilité, 80 % se sont spécialisés.
Avant la crise de 2008, il fallait deux mois pour boucler un recrutement. Ce délai a été multiplié par deux. C’est difficile à vivre pour les cabinets qui se retrouvent parfois à refaire la mission. Entre-temps, les candidats en attente d’une réponse peuvent avoir trouvé un emploi ailleurs… La frilosité des entreprises à recruter, l’essor des cooptations qui multiplient le nombre de personnes à rencontrer, la concurrence des promotions internes expliquent ces rallongements.