logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Le journal des RH

EdTech : la France met les bouchés doubles

Le journal des RH | Formation | publié le : 01.09.2018 | Laurence Estival

2018 sera-t-elle l’année du décollage des EdTech en France ? Les voyants sont en tout cas tous au vert, notamment en formation continue.

Les EdTech françaises sont prêtes pour le décollage. Le nombre d’acteurs de la filière est passé de 242 à 322 organisations entre mars 2017 et mars 2018, selon la cartographie du secteur publiée en juillet par Cap Digital, le pôle de compétitivité dédié au numérique. Les entreprises tricolores ont par ailleurs levé 41,7 millions de fonds en 2017. Première sur le podium, Openclassrooms a réuni 50 millions d’euros auprès d’un groupe d’investisseurs, dont le fonds américain General Atlantique. Cet argent frais permettra à la pépite tricolore, qui propose des parcours diplômants en ligne accompagnés par des tuteurs, de poursuivre son développement international. Déjà présente sur les marchés francophones (France, Benelux et Afrique), elle vise aujourd’hui le Royaume-Uni et les États-Unis. Parallèlement, elle souhaite diversifier son offre au-delà des formations aux métiers du numérique pour proposer des cursus ou des modules centrés sur des doubles compétences (marketing et numérique, commercial et numérique, RH et numérique, etc.). De quoi séduire un public de professionnels.

Les pouvoirs publics anticipent

Comme OpenClassrooms, nombre d’intervenants parient sur la formation continue pour assurer le développement des EdTech. Un choix judicieux, selon le fonds d’investissement britannique Ibis Capital, qui estime qu’un milliard de personnes dans le monde devront repasser sur le banc de l’école d’ici à 2030 pour occuper demain les nouveaux métiers à pourvoir. En effet, entre 45 % et 60 % des postes actuels seront automatisés à cette échéance, d’après une étude de McKinsey. Les pouvoirs publics ont déjà pris les devants : un premier partenariat, concernant la formation de 50 000 demandeurs d’emploi aux technologies numériques d’ici à fin 2019, a été signé en janvier avec Facebook. Microsoft a, pour sa part, créé en mars l’école IA Microsoft avec Simplon. Objectif : permettre aux individus éloignés de l’emploi, en sept mois de cours intensifs suivis d’un an sous contrat de qualification, d’accéder à l’une des trois certifications professionnelles proposées autour des datas et de l’intelligence artificielle. Google n’est pas en reste : l’entreprise va ouvrir quatre centres en région pour former 100 000 candidats par an à l’intelligence artificielle. Le premier d’entre eux vient de voir le jour à Rennes.

Auteur

  • Laurence Estival