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Suicide au travail : Lidl est mal

Actu | Ailleurs | publié le : 01.09.2018 | Ingrid Seymann

Le tribunal des affaires de sécurité sociale de Marseille, a conclu, le mercredi 2 juillet dernier, à la « faute inexcusable » pour la chaîne de distribution Lidl, dans le cadre du suicide de l’un de ses salariés. Ce dernier avait mis fin à ses jours sur son lieu de travail, à Rousset, dans les Bouches-du-Rhône, le 29 mai 2015. Il aura fallu trois ans de procédure pour que la responsabilité de Lidl – sur le plan civil – soit reconnue, et que l’entreprise allemande soit condamnée à verser 90 000 euros à la veuve, aux enfants et à la mère de Yannick Sansonetti. Le tribunal des affaires de sécurité sociale de Marseille a établi que l’enseigne avait été alerté, à plusieurs reprises, des « risques psychosociaux » encourus par ce salarié. En mars 2016, un rapport du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de Lidl Rousset, cité par le quotidien La Provence, avait conclu à « un processus de dégradation de l’état de santé psychologique ». Ce rapport précisait d’ailleurs que « le suicide est l’aboutissement de ce processus ». Un second rapport de 2017, de l’inspection du travail, indiquait, quant à lui, que « l’entreprise Lidl a commis des agissements répétés de harcèlement moral à l’encontre de Monsieur Yannick Sansonetti, ayant eu pour effet une dégradation de ses conditions de travail, de compromettre son avenir professionnel et d’altérer sa santé mentale ». La fin tragique de Yannick Sansonetti avait incité le groupe de La France insoumise à l’Assemblée nationale à présenter, le 1er février 2018, une proposition de loi pour la reconnaissance des pathologies liées au burn-out comme maladies professionnelles. Cette proposition de loi a été rejetée.

Auteur

  • Ingrid Seymann