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Reste à charge zéro : les complémentaires santé demandent du temps

Le journal des RH | Protection sociale | publié le : 07.06.2018 | Irène Lopez

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Reste à charge zéro : les complémentaires santé demandent du temps

Crédit photo Irène Lopez

Pas d’application avant 2020. C’est la demande qu’ont formulée les représentants des mutuelles, assureurs et instituts de prévoyance auprès de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, le « reste à charge zéro » prévoit le remboursement intégral de certaines lunettes, prothèses dentaires et audioprothèses, pour permettre à tous les assurés d’y avoir recours. Depuis l’automne, les négociations vont bon train. Les scénarios qui émergent mettent en avant baisses de prix et hausses des financements par la Sécurité sociale et les complémentaires.

Les présidents du Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP), de la Fédération Française de l’Assurance (FFA), de la Fédération nationale de la Mutualité française (FNMF) et de l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (Unocam) ont rappelé « leur volonté de garantir aux Français un accès à des soins de qualité au meilleur prix ». Mais à quelques conditions dont un délai pour intégrer l’offre reste à charge zéro dans leurs contrats à partir du 1er janvier 2020.

Les représentants des complémentaires santé ont aussi « souligné l’importance d’appréhender le coût de la réforme dans sa globalité, avec pour objectif une couverture santé au meilleur prix pour les assurés ». La ministre avait demandé aux complémentaires santé un « effort », autrement dit de mettre en œuvre le reste à charge zéro sans hausse des cotisations. Inquiets, les représentants ont alors proposé la constitution d’un comité de suivi de la réforme afin « d’estimer ses impacts pour les acteurs de la protection sociale complémentaire comme pour leurs assurés ».

Dernier point de la communication commune, la capacité de négociation des réseaux a été rappelée : « [Elle] permet d’agir sur les prix et les restes à charge tout en garantissant des prestations santé de qualité par un dialogue avec les professionnels de santé respectueux de l’économie de chacun ». Bref, rien de nouveau.

Auteur

  • Irène Lopez