Fondée en 2014 par trois associés, MyJob.Company promettait aux internautes de devenir chasseur de têtes. En trois ans, 60 000 coopteurs et 600 entreprises clientes se sont laissés convaincre par ce concept innovant. Hélas, malgré un chiffre d’affaires de 1,7 million d’euros en 2016, la jeune pousse spécialiste du recrutement par cooptation n’a pas réussi à pérenniser son modèle économique et à convaincre les investisseurs lors de sa deuxième levée de fonds. C’est finalement le groupe breton Kalicea, porté par l’activité du cabinet de conseil en ressources humaines Abaka, qui a repris la start-up parisienne placée en redressement judiciaire à la fin de l’année 2017. Ce rachat, opéré avec les fonds propres de l’entreprise et ceux de ses partenaires financiers, concerne tous les actifs. Sur les vingt salariés que comptait MyJob.Company, sept ont également rejoint les équipes du groupe.

« La force de MyJob.Company est d’avoir construit un outil performant basé sur la mise en relation. Le recrutement collaboratif est le seul canal qui permet de toucher autant de candidats. À tout moment, les chargés de recrutement peuvent solliciter une communauté de coopteurs qui mobiliseront à leur tour leur réseau. Cette plateforme optimise le travail de sourcing », estime Marie-Laure Collet, présidente du groupe Kalicea et fondatrice d’Abaka, qui ne précise pas le montant du rachat.

Désormais à la tête de MyJob.Company, Marie-Laure Collet devra relever le défi de remettre la start-up sur les rails. La dirigeante s’est fixée pour objectif de développer la R& D, d’investir dans la communication et de renforcer le capital humain. Ainsi, pour relancer l’activité et séduire de futurs clients, des recrutements ont été lancés et une nouvelle offre de services RH devrait voir le jour. Convaincue du potentiel de croissance de MyJob.Company, Marie-Laure Collet escompte retrouver à court terme les 1,7 millions de chiffre d’affaires.