Sur 46 142 entreprises en difficulté en 2016, hors autoentrepreneurs, 30 830 ont été directement liquidées par un tribunal de commerce, soit les deux tiers, constate France stratégie dans sa note du 17 avril 2018. Pour le reste, 30,7 % ont été placées en redressement judiciaire, et une minorité de 2,5 % en procédure de sauvegarde. Dans ces deux derniers cas, un redressement de la santé financière de l’entreprise est envisagé. Dans une optique de prévention, la procédure de sauvegarde, instaurée en 2006, offre la possibilité de négocier une restructuration de dette avec les créanciers avant que les difficultés financières ne deviennent trop importantes. Si leur situation n’est pas trop fragile, elles bénéficient d’un long plan de continuation : dans plus de la moitié des cas, le rééchelonnement de la dette s’étend sur dix ans, ce qui correspond au délai maximal autorisé par la loi pour les entreprises non agricoles. Environ 70 % des entreprises en sauvegarde survivent au-delà de cinq ans, contre seulement environ 60 % pour les entreprises nouvellement créées, et près de 40 % pour les entreprises en redressement.