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3 questions à

Le journal des RH | Management | publié le : 07.05.2018 |

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3 questions à

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Cécile Dejoux, professeur des universités au Cnam et responsable du Mooc « Manager augmenté par l’Intelligence artificielle ».

Pourquoi avoir ouvert ce Mooc le 9 avril ?

L’intelligence artificielle n’est évoquée que sous le seul prisme de la destruction des emplois. Pourtant, ces systèmes impactent le rôle des manageurs. Rapidement, ces innovations vont les remplacer, les assister et les augmenter. Des tâches qui leur incombaient vont être effectuées par des machines, la sélection des CV ou la prise de rendez-vous. Des outils vont leur apporter des données en temps réel qui les aideront à lancer de nouveaux projets.

Quels sont les risques induits par l’intelligence artificielle ?

Le premier est de laisser la machine prendre toutes les décisions. Les algorithmes sont focalisés sur des raisonnements rationnels qui peuvent conduire à des dérives. Le second, la machine va accroître la productivité de l’entreprise. Mais tout ce temps libéré ne doit pas se faire au détriment des salariés. Cela nécessite de réinventer la place de l’homme au travail et de repenser les métiers.

Quels rôles pourront jouer les manageurs ?

Les manageurs doivent acculturer les collaborateurs aux intelligences artificielles et leur apprendre à travailler avec elles sans être à leur service. Une réflexion doit être menée en concertation avec les salariés sur les activités à déléguer aux machines. Les manageurs devront être à l’écoute de leurs équipes et les intégrer dans la gestion des projets. Avec l’intelligence artificielle, les relations humaines deviennent fondamentales.