Il y a un an, le Royaume Uni inscrivait dans la loi l’obligation, pour les entreprises de plus de 250 salariés, de publier une série de données permettant de mesurer ce que nos voisins britanniques appellent le Gender Gap. Concrètement, il s’agissait de faire connaître à tous le montant des salaires horaire moyens des hommes et femmes, celui des bonus, ainsi que la proportion de chacun des genres dans les quartiles de rémunération les plus hauts (et bas) dans les entreprises concernées. Les premiers résultats de cette vague de transparence, publiés fin mars sur le site gender-pay-gap.service.gov.uk, sont affligeants : selon l’analyse des données récoltées, 78 % des sociétés rémunèrent mieux les hommes que les femmes, avec un écart moyen de 10 %, en faveur de ces derniers. Sans surprise, les femmes sont surreprésentées parmi les salariés ayant la rémunération la plus basse au sein de leur entreprise et sous-représentées (à peine 40 %) dans le groupe des mieux lotis. Outre le football, les secteurs les plus inégalitaires sont les compagnies aériennes, la mode, les finances et la banque. Si la compagnie aérienne Ryanair, chez qui la différence de salaire moyenne s’élève à 57 %, l’a justifié en rappelant que 95 % de ses pilotes sont de sexe masculin… on attend toujours les explications de la banque HSBC, qui remporte le bonnet d’âne des écarts salariaux de genre au Royaume Uni, avec un écart record de 59 %. Depuis la publication de ces résultats, le Hashtag #PayMeToo, est de plus en populaire outre-Manche…

Source : The Guardian