« À la suite de la démission d’Alexandre Saubot, le conseil exécutif du 12 mars 2018 a nommé Claude Tendil vice-président du Medef en charge du social. » Le ton de la dépêche est laconique et le jeu des chaises musicales a commencé. Le premier se lance dans la course a` la succession de Pierre Gattaz a` la tête de l’organisation patronale (l’election aura lieu le 3 juillet) et le second assurait jusque-là la présidence de la commission protection sociale du Medef. Ancien président et directeur général de Generali France, Claude Tendil en est aujourd’hui administrateur. Il a hâte de se mettre autour de la table pour commencer à travailler sur la réforme des retraites qu’il juge essentielle. « Il y a urgence à avancer pour aboutir en 2019, comme indiqué par le Gouvernement. Un tel sujet nécessite beaucoup de débats et de pédagogie », déclare-t-il, en rappelant que six mois de discussions préalables, puis huit mois pour la négociation, avaient été nécessaires à la fusion Agirc-Arrco. Son cheval de bataille est l’âge de départ à la retraite. Il affirme : « Partout chez nos voisins, l’âge de départ se situe autour de 65 ans, voire 67 ans. Nous devons donc inciter les assurés à partir plus tard que l’âge légal ». Or, Emmanuel Macron ne veut pas toucher à l’âge légal de départ à 62 ans. Le nouveau vice-président du Medef assène : « Il faudra mettre en place une nouvelle décote suffisamment forte pour que les gens soient incités à partir vers un âge garantissant l’équilibre du système ».