« Pour parvenir à respecter les objectifs fixés par le GIEC, il va nous falloir réviser drastiquement nos modes de production et de consommation. Il nous faudra sans doute beaucoup plus de travail, y compris dans l’agriculture et l’industrie. Je me hasarde donc à prévoir un déversement à l’envers (c’est-à-dire une augmentation de l’emploi dans les secteurs primaires et secondaires, dont on considère souvent que la disparition va dans le sens de l’histoire et du progrès), un peu ralenti ou aidé par l’automatisation, une relocalisation massive de la production à l’échelle régionale et locale (si l’on parvient à taxer comme il faut le transport par avion et par bateau) et peut-être des changements radicaux de modes d’organisation du travail sous forme de petites coopératives. La combinaison d’un renchérissement des transports internationaux, de la relocalisation des activités et d’un profond désir de réinstaurer du sens dans le travail, serait en effet peut-être de nature à soutenir le développement de groupes de travail coopérant sur d’autres bases que la hiérarchie et la subordination. »