« Faire d’un système rénové de formation professionnelle un outil majeur d’égalité au travail entre les femmes et les hommes » : c’est le titre du rapport remis à la fin du mois de février au secrétariat d’État en charge de l’Égalite entre les hommes et les femmes. Réalisé par Catherine Smadja-Froguel, ce rapport met en évidence des différences d’accès à la formation entre les deux sexes. 47 % des bénéficiaires d’une formation sont des femmes, mais elles bénéficient nettement moins du plan de formation de l’entreprise (à 40 %), et beaucoup moins des périodes de professionnalisation (à 24 %), constate le rapport. « Par ailleurs, si elles semblent favorisées dans le cadre des conventions collectives par les versements complémentaires conventionnels, elles restent défavorisées lorsqu’il s’agit de versements volontaires des entreprises elles-mêmes. Tout se passe comme si, lorsqu’il revient aux entreprises de décider, elles arbitrent en faveur des hommes pour décider des bénéficiaires de formation. » Si chez les cadres la différence est sensible (57 % des femmes cadres se sont formées en 2016 contre 62 % des hommes), les écarts s’accentuent pour les moins qualifiées : huit points séparent ainsi les taux d’accès a` la formation des hommes et des femmes employées et jusqu’à neuf points ceux des hommes et des femmes ouvrières.

des femmes cadres ont bénéficié d’une formation en 2016 contre 62 % des hommes.