Celui qui disait non s’appelle August Landmesser. Le 13 juin 1936, ce jeune ouvrier, qui fut pourtant brièvement membre du parti nazi, refuse de lever le bras pour faire le salut hitlérien sur le quai d’un chantier naval de Hambourg. Cet homme perdu dans la foule ignore qu’il est pris en photo. Une image ressurgie en 1991 qui fera le tour du monde. Le roman, librement inspiré de faits réels, d’Adeline Baldacchino reconstitue le parcours de cet individu ordinaire que rien ne prédisposait à devenir une icône de l’insoumission, sauf peut-être son histoire d’amour avec Irma Eckler avec laquelle il ne pourra jamais s’unir. Lancée dans une quête de son propre père disparu, l’auteure part à la poursuite de ces deux amants qui pensaient pouvoir échapper à la politique.

Adeline Baldacchino, Éditions Fayard, 272 pages, 18 euros.