Au 1^er janvier 2018, 7 nouvelles métropoles institutionnelles se sont ajoutées aux 15 existantes. Depuis plus de cinquante ans, de multiples réformes ont tenté de faire émerger les métropoles et les régions, comme nouvel échelon territorial à côté ou à la place du département, pour soutenir leur croissance économique. Dans une étude sur les douze plus grandes aires urbaines de province, « la croissance moyenne de l’emploi entre 1999 et 2014 a été de 1,4 % par an contre 0,8 % sur l’ensemble du territoire », observe France Stratégie et le CGET en novembre 2017. Bordeaux, Montpellier, Nantes, Rennes et Toulouse sont celles qui tirent la croissance vers le haut. Mais Nice, Rouen et Strasbourg se trouvent « en deçà de la moyenne nationale ». Par ailleurs, les effets d’entraînement des métropoles sur les zones périphériques apparaissent « peu visibles ».

En 2016, l’emploi (salarié et non salarié) augmente dans toutes les régions de France. Une première depuis 2006, selon l’Insee. Il progresse principalement en Occitanie (+ 1,6 %) et dans les Pays de la Loire (+ 1,5 %), grâce à la dynamique du secteur tertiaire. En matière de chômage, les disparités restent fortes. Le département des Pyrénées-Orientales est celui qui connaît le plus fort taux, avec 14,7 % au second trimestre 2017. Le plus faible est observé dans le Cantal avec 5,7 %.

L’emploi public représente un emploi sur cinq en France, soit 5,4 millions d’agents. Il peut compenser le faible dynamisme économique et démographique de certains territoires.

> En métropole, la région Île-de-France est celle qui compte le plus de fonctionnaires pour 1 000 habitants : 46 en 2012, devant la Corse (42), selon l’Insee.

> Une autre manière de compter consiste à observer la part de l’emploi public dans l’emploi total. Elle s’échelonne de 17 % à 25 %, dans les régions métropolitaines. Elle dépasse 22 % dans le Limousin, en Corse, en Lorraine, dans le Languedoc-Roussillon, l’Auvergne et la Picardie.

> La part de l’emploi public atteint 30 % en Guadeloupe, en Martinique et à La Réunion et culmine à 42 % en Guyane.

des actifs travaillent hors de la zone d’emploi où ils résident en 2012, contre 15,8 % en 1990, selon l’Observatoire des territoires.