Selon une étude réalisée par le groupe AEF, neuf Français sur dix ont déjà songé à une reconversion. Une envie qui taraude autant les hommes que les femmes, les personnes en emploi que les chômeurs et n’attend pas le nombre des années pour se faire pressante puisque 69 % des moins de 30 ans rêvent déjà de changer de métier ! Alors quelle mouche a donc piqué les salariés français pour qu’ils aient si unanimement envie de transformer leur vie professionnelle ? La quête de sens ou comme l’a déclaré plus d’un reconverti sur deux, « le besoin d’avoir une activité plus en phase avec leurs valeurs ou leurs passions » (lire notre enquête en pages 18 à 27). Mais le désir de reconversion peut également naître de la nécessité de rebondir après un accident de la vie professionnelle (à la suite d’un licenciement ou d’une restructuration), comme l’ont affirmé 27 % des Français qui ont sauté le pas.

La lassitude et la désillusion apparaissent aussi comme des moteurs de changement puissants puisque les reconvertis avouent (à 26 %) qu’ils avaient fait le tour de leur métier avant d’en changer… ou que ce dernier ne correspondait pas ou plus à leurs attentes (17 % des sondés). Si le désir de changement est unanime chez les Français, ils sont loin de tous passer à l’action : seuls 28 % ont transformé leur rêve en réalité, avec une surreprésentation des cadres et des Bac + 4/5 dans le lot des reconvertis. Des reconvertis qui ne font généralement pas les choses à moitié, puisqu’ils ne se contentent pas de changer de secteur d’activité mais décident, dans 63 % des cas, d’embrasser une nouvelle profession. S’ils sont peu nombreux à travailler moins qu’avant (10 % des sondés), et sans toutefois gagner plus (seuls 5 % des reconvertis ont vu leurs revenus augmenter), l’immense majorité de ceux qui ont sauté le pas affirme être bien plus épanouis. Preuve que la reconversion, c’est très bien d’y penser. Et encore mieux de s’y lancer !