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Le journal des RH

La SNCF remet sur les rails ses salariés fragilisés

Le journal des RH | Management | publié le : 06.11.2017 | Adeline Farge

Avec Alpha, la SCNF accompagne ses collaborateurs les plus fragiles vers la reprise du travail.

Allongement des carrières, pression accrue, pénibilité des métiers. Le nombre de salariés en fragilité dans leur emploi augmente ces dernières années. Selon les chiffres, 7 % des salariés seraient concernés dans le secteur de l’industrie. « La recrudescence des déclarations d’inaptitudes se constate depuis le milieu des années 2000. En parallèle, les entreprises externalisent de plus en plus leurs fonctions support. Les postes qui pourraient accueillir les personnes en difficulté sont moins nombreux », observe Christian Ferrari, président d’Homega, cabinet de conseil en ressources humaines (Groupe Menway).

Entre une perte d’estime en soi et une baisse de revenus, les impacts sont lourds. La SNCF a opté pour une autre solution : aider les collaborateurs les plus fragiles à rebondir en leur confiant de nouvelles missions. Le groupe a co-construit avec Homega un projet de mobilité interne, baptisé « Alpha ». « Jusqu’à la fin des années 2000, nous savions encore reclasser les agents, mais chaque année, 200 personnes supplémentaires sont déclarées inaptes, c’est devenu complexe. Il fallait trouver des solutions de transition car plus un salarié reste éloigné de l’entreprise, plus il est difficile de le réintégrer », explique Michel Bernat, directeur Emploi et Parcours à la SNCF. Depuis 2017, 320 salariés volontaires ont intégré l’une des cellules maillant le territoire. Ces derniers se voient proposer des activités « utiles à l’entreprise ».

En plus de maintenir les salariés dans l’emploi, ces prestations permettent aux autres collaborateurs de se décharger des tâches qui ne sont pas dans leur cœur de métier : organisation des déplacements, réfection du matériel… « Ces missions aident à garder un pied au travail et à acquérir des compétences. En parallèle, un conseiller mobilité les accompagne dans leur projet de reconversion », précise Michel Bernat. En septembre, 70 de ces salariés volontaires avaient déjà quitté le dispositif pour reprendre un nouveau métier. Celui-ci devrait être étendu aux salariés de retour au travail après un burn-out.

Auteur

  • Adeline Farge