Fruit d’un colloque sur les « nouvelles articulations » entre travail et protection sociale qui s’est tenu en novembre 2016, à l’université Paris 2 Panthéon-Assas, cet ouvrage collectif part d’un constat majeur : « la prise en charge des risques sociaux a longtemps été pensée essentiellement à travers l’organisation d’une protection centrée sur les travailleurs », essentiellement salariés. Or, les nouvelles formes d’emploi supposeraient de « construire un modèle de protection nouvelle », plus adapté à un travail « plus mobile ». Une vingtaine de contributeurs, universitaires, chercheurs, hauts fonctionnaires, syndicalistes (CGT, CFDT), s’attachent à démontrer les « désarticulations » entre le travail et la protection sociale avant de proposer des pistes de réforme, n’éludant aucun des grands sujets du moment, du compte personnel d’activité au revenu universel.
Sous la direction de Michel Borgetto, Anne-Sophie Ginon, Frédéric Guiomard et Denis Piveteau Éditions LGDJ, 306 pages, 42 euros