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Que gagnent les plus modestes ?

Actu | Repères | publié le : 06.11.2017 |

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Que gagnent les plus modestes ?

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Les revenus du travail ne suffisent pas toujours

L’augmentation de 20 euros de la prime d’activité, prévue pour octobre 2018, montre que le dispositif a de l’avenir. En mars 2017, elle était versée à 2,50 millions de bénéficiaires, selon la Caisse nationale d’allocations familiales. Elle atteint en moyenne 156 euros. Pour une personne percevant le Smic, soit 1 139 euros, elle est d’environ 138 euros, pour un total de 1 277 euros. Elle permet de cerner le phénomène des travailleurs pauvres, dont le salaire ne suffit pas pour vivre. Un sans domicile fixe sur quatre occupe un emploi, selon l’Insee. Un agriculteur sur deux a déclaré moins de 354 euros de revenus par mois, en 2016. Si la France se rapproche du modèle allemand, cette tendance pourrait s’accentuer.

L’effet des prestations sociales

« Fin 2016, une personne seule, sans enfant, locataire et sans ressource initiale, dispose d’un revenu disponible de 756 euros mensuels grâce au revenu de solidarité active (RSA) et aux aides au logement », indique la Drees. Les prestations sociales visent à lutter contre la pauvreté et à réduire les inégalités. Plus le salaire augmente, plus elles diminuent, de manière progressive. La bascule intervient à hauteur de 130 % du Smic, soit 1 481 euros. Au-delà de cette somme, une personne seule paie un impôt sur le revenu et cesse de recevoir des prestations.

Les inégalités territoriales

Il n’y a pas une France, mais plusieurs France, montre l’étude « les inégalités de revenus », de l’observatoire des territoires, publiée en septembre 2017.

> À L’ECHELLE EUROPEENNE : avec 1 700 euros par unité de consommation, les Français sont parmi les populations disposant d’un des revenus disponibles médians les plus élevés de l’Union européenne, proche de celui de la Finlande, de l’Allemagne, ou encore des Pays-Bas. Ainsi 50 % perçoivent moins de 1 700 euros, et 50 % davantage.

> À L’ECHELLE REGIONALE : le revenu médian disponible d’un habitant d’Île-de-France était de 1 865 euros par mois, contre 1 553 euros pour un habitant des Hauts-de-France, soit un écart de plus de 20 %.

> DU CENTRE-VILLE A LA CAMPAGNE : les centres des grandes villes accueillent les populations les plus aisées, avec également une forte proportion de personnes pauvres. Dans les territoires ruraux, « le revenu médian est inférieur à celui de tous les autres types d’espaces ».

4 300 euros

c’est le montant maximal du patrimoine brut des 10 % des ménages les plus modestes, soit 139 fois moins que le montant minimum des 10 % les plus dotés, selon l’Insee (2016)