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Whirlpool déjà aux prud’hommes

Actu | À suivre | publié le : 02.10.2017 | Lucie Tanneau

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Whirlpool déjà aux prud’hommes

Crédit photo Lucie Tanneau

Avant même d’avoir reçu leur lettre de licenciement, environ 200 des 280 salariés de l’usine Whirlpool d’Amiens auraient décidé d’attaquer leur entreprise aux prud’hommes. Objectif : contester le motif économique de leur mise à la porte. Soutenus par l’avocat parisien Fiodor Rilov, encarté au Parti communiste depuis ses 17 ans, des dizaines de salariés se sont rendus au conseil de prud’hommes le 14 septembre pour lancer la procédure. Ils espèrent obtenir des indemnités, malgré la reprise du site par la société WN. D’autres ont rendez-vous en octobre.

Pour l’avocat, interrogé par Le Courrier picard, « Whirlpool attend l’entrée en vigueur des ordonnances de la loi travail qui facilitent grandement les licenciements économiques des grands groupes. Ces ordonnances ont été taillées sur mesure pour Whirlpool. » Pour apprécier la réalité d’un licenciement économique, le Code du travail réformé permettra en effet au juge d’apprécier la santé d’une entreprise sur le périmètre national, et non plus à l’échelle mondiale. L’avocat projette d’ailleurs de déposer une question prioritaire de constitutionnalité sur la validité de ces ordonnances.

En attendant, à Amiens, l’offre de reprise par la société de Nicolas Decayeux, WN, a été acceptée par les salariés et validé le 12 septembre. Le groupe compte fabriquer sur place des chargeurs pour véhicules électriques et des casiers intelligents réfrigérés. Une bonne nouvelle pour le syndicat CFE-CGC qui met en garde contre une action en justice « qui pourrait nuire aux salariés ». Mais une issue positive dont Me Rilov se méfie alors que le cas Whirlpool, devenu emblématique de la campagne présidentielle, pourrait devenir le symbole du Code du travail version Macron.

Auteur

  • Lucie Tanneau