Selon une récente étude anglaise, près de la moitié des directrices des ressources humaines et des cadres dirigeantes britanniques estiment que leur environnement de travail est sexiste. Au quotidien, ses attitudes sexistes se matérialisent principalement par des blagues de mauvais goût et des avances sexuelles. Si 52 % des Anglaises ont déjà été confrontées à ce type de comportement sur le lieu de travail, les plus jeunes semblent constituer une cible privilégiée pour les machos en col blanc, puisque chez les 18-24 ans, la proportion de victimes (de propos et/ou d’avances sexuelles) s’élève à 63 %. Alors que les appels à la helpline Acas – numéro vert mis en place par le gouvernement anglais pour dénoncer les discriminations sexuelles – sont en constante augmentation, le nombre de plaintes pour harcèlement sexuel déposées devant les tribunaux anglais a été réduit de moitié depuis 2013. Cette baisse drastique des plaintes s’explique en partie par la législation anglaise. Depuis 2013, l’accès des salariés aux prud’hommes est en effet payant en Angleterre… et coûte la modique somme de 1 200 livres sterling ! Le 27 juillet dernier, la Cour suprême a d’ailleurs condamné le gouvernement anglais, estimant que les tarifs de saisine des prud’hommes obstruaient, de fait, l’accès des salariés les moins privilégiés à la justice. Pas de chance pour ces dames qui, non contentes d’être les principales victimes de discrimination sexuelle au travail, sont aussi les plus nombreuses dans la catégorie des travailleurs pauvres !

Source : The Guardian