Les fédérations CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FA, FO, FSU, Unsa et Solidaires ont appelé à faire grève et à manifester le 10 octobre contre « des mesures négatives » qui s’accumulent et vont « impacter fortement et négativement le pouvoir d’achat » des fonctionnaires. Dans le viseur : « le gel de la valeur du point d’indice » à partir de 2018, la suppression de 120 000 postes et le rétablissement du jour de carence supprimé en 2014.

Les ordonnances de « renforcement du dialogue social », qui visent à réformer le Code du travail ont été présentées en Conseil des ministres le 22 septembre. Elles doivent désormais être signées par le président de la République et faire l’objet de décrets pour préciser leurs modalités, qui ouvriront ensuite la possibilité de ratification par le Parlement dans les six mois. Une étape qui devrait ne pas poser de problème vu la majorité dans l’hémicycle.

Les salariés de Veolia vont-ils connaître leur quatrième plan social depuis 2014 ? Le projet de plan de relance « Osons 20/20 ! », présenté en juin, prévoit des « simplifications organisationnelles ». Dans la branche Eau, les syndicats craignent des « mobilités forcées » et des suppressions d’emploi alors que l’entreprise a chiffré un « sureffectif » de 572 postes en France. Selon FO, seules trois des 11 plateformes téléphoniques seraient conservées ; 3 000 postes ont déjà disparu depuis 2014.

Lors du rachat d’Alcatel, permis en 2015 par Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, Nokia avait promis 500 embauches ; 200 ont été effectuées selon les syndicats, qui redoutent un huitième plan social avec 597 suppressions de poste, sur les sites de Villarceaux (Essonne) et Lannion (Côtes-d’Armor). Le gouvernement aurait peu de marge pour influer sur le « moratoire », arrivé à échéance fin septembre.