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Sophie Moreau-Follenfant : La dame du fer chez l’ingénieriste

Actu | Eux | publié le : 05.06.2017 | José Garcia Lopez

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Sophie Moreau-Follenfant : La dame du fer chez l’ingénieriste

Crédit photo José Garcia Lopez

Soudée au groupe Derichebourg pendant dix-neuf ans, Sophie Moreau-Follenfant se recycle aujourd’hui aux commandes des RH d’Egis, filiale de la Caisse des dépôts. Entre le géant des services aux entreprises et du recyclage de ferraille et l’ingénieriste spécialiste des infrastructures de bâtiment, d’énergie ou encore de transport, ce n’est pas tout à fait le même métal… « Egis est un groupe peu connu du grand public mais il a une forte image d’excellence technique », commente la nouvelle arrivée. Laquelle débarque chez l’ingénieriste forte d’un vrai « savoir fer ». À son arrivée chez Derichebourg, en 1997, l’entreprise comptait 2 000 salariés. Mastodonte international aujourd’hui, elle en emploie 33 000. La plus grande fierté de la DRH ? Avoir organisé ses équipes pour accompagner cette croissance vertigineuse. Et surtout avoir redressé la barre lors de la fusion avec le groupe de services Penauille, en 2006 (56 000 salariés à l’époque). Le chantier XXL a duré six ans, dans des conditions difficiles. « La situation économique du groupe racheté était chaotique. Ses compétences clés avaient fui », se souvient-elle. À son actif, la DRH compte aussi la clarification de l’action des IRP dans le cadre d’un accord de droit syndical. « Elle connaît bien ses sujets, en particulier sous l’aspect juridique », avance une source syndicale. Et pour cause. Chez Derichebourg, la professionnelle des ressources humaines a jonglé avec près d’une trentaine de conventions collectives. Elle a aussi dû ferrailler avec des partenaires sociaux aux convictions bien trempées. Malgré des discussions parfois très tendues, Najib Ennajhi, délégué central CGT de la branche propreté, ne tarit pas d’éloges sur son ancienne DRH : « La franchise est son point fort. Elle est ouverte au dialogue et à l’écoute de ses interlocuteurs et a toujours su trouver les solutions pour nous sortir des crises. »

Chez l’ingénieriste, dans un contexte social plutôt apaisé, les bras de fer avec les syndicats ne sont pas légion. Pour autant, d’épais dossiers attendent la patronne des RH. À un moment où le groupe se structure en business units, l’entreprise harmonise le statut des salariés de ses filiales. Une négociation va bientôt s’ouvrir sur le temps de travail à l’échelle du groupe. Et les syndicats s’inquiètent du détricotage des règles locales. « Les horaires ou le nombre de jours travaillés varient beaucoup d’une filiale à une autre, énonce Sarah Paquet, représentante de la CFDT. Nous restons vigilants. Il faudra bien équilibrer l’harmonisation. » Parmi les autres enjeux à venir, la DRH souhaite repositionner les collaborateurs des secteurs en difficulté (infrastructures routières par exemple) vers des activités en forte croissance (bâtiment, aviation…). « Nous avons de gros besoins en compétences systèmes, gestion de projet, structures. Parallèlement, pour retenir les collaborateurs, nous construisons des parcours professionnels et accompagnons l’adaptation aux mutations technologiques », ajoute-t-elle. Dans ses cartons également, l’organisation de la mobilité internationale dans un groupe où près de 10 000 salariés (sur 13 800) travaillent à l’étranger. Des défis moins spectaculaires mais aussi ambitieux que ceux relevés chez Derichebourg. Sophie Moreau-Follenfant veut y croire. Dur comme fer.

Sophie Moreau-Follenfant : Directrice des ressources humaines d’Egis.

1993

Assistante RH chez Exel Logistique.

1997

DRH de la Compagnie française des ferrailles (CFF).

2006

DRH de Derichebourg, fusion de CFF et de Penauille Polyservices.

Auteur

  • José Garcia Lopez