Fuite des abonnés, audiences du clair en chute libre, moral des salariés en berne… Valérie Languille prend les commandes des RH du groupe Canal+ en pleine tempête. L’ex-DRH du pôle payant et gratuit du groupe a géré la crise à la chaîne iTélé et connaît la situation. « Elle maîtrise ses dossiers », assure une source syndicale. Qui émet des doutes sur sa marge de manœuvre : « Dans le groupe, les décisions sont prises par Vincent Bolloré, actionnaire majoritaire et, de fait, dirigeant. » La patronne des RH, très investie dans la promotion des femmes, va composer avec des interlocuteurs remontés contre un système de « management par la peur », sur fond de climat social dégradé. Un récent rapport sur les risques psychosociaux dénonce un bond des cas de burn-out dans l’entreprise. À l’agenda de la directrice figure aussi la contestation syndicale, devant le tribunal, des coupes sombres dans les primes d’intéressement et un plan de restructuration dans le pôle distribution. Pour la DRH, autant d’occasions de s’affimer ?