Deux ans après son départ forcé de la direction de la CGT, à la suite d’un scandale à propos de son train de vie, Thierry Lepaon fait son entrée au gouvernement. Il a été nommé le 15 février dernier délégué interministériel à la langue française pour la cohésion sociale, auprès du Premier ministre. Cette nomination intervient six mois après que Manuels Valls a chargé l’ex-syndicaliste en chef de définir les grandes lignes de la politique de la nouvelle Agence française de cohésion sociale, dont Thierry Lepaon assure également la présidence. La mission principale de cette institution sera de lutter contre l’illettrisme. « Une question de civilisation et de citoyenneté », selon la formule de l’ex-patron de la CGT, dont la carrière ministérielle, entamée quelques semaines avant les présidentielles, pourrait être de courte durée. Le principal intéressé ne semble pourtant pas avoir l’impression d’être placé sur un siège éjectable, estimant que « ce projet (et son poste ?) gardera sa pertinence quel que soit le Premier ministre demain ».