Pour repérer les candidats, il existe 15 000 sites Web permettant d’accéder à des offres d’emploi », mais les entreprises « continuent d’accorder une place majeure aux démarches plus informelles », constate Pôle emploi dans son enquête sur la « place du numérique » du 27 février 2017. Trois mille recruteurs ont répondu à la question : « Lors de vos derniers recrutements, quels moyens avez-vous utilisés pour récupérer des candidatures ? », avec plusieurs réponses possibles. 67 % ont mobilisé leurs relations professionnelles ou personnelles, 64 % ont examiné des candidatures spontanées. Seuls 40 % ont diffusé une offre sur un site spécialisé, 17 % ont consulté des CVthèques en ligne, 14 % ont utilisé des réseaux sociaux, 11 % ont diffusé une offre sur leur propre site. Le recours au numérique croît avec la taille de l’entreprise. À partir de 50 salariés, « la grande majorité des entreprises y fait appel (86 %) alors qu’à l’inverse, cela ne concerne que 43 % des moins de 10 salariés ». L’intérêt du Web est d’augmenter le nombre de candidatures recueillies, et les entreprises de grande taille sont capables de gérer un grand nombre de données. En revanche, après la sélection, les moyens numériques sont rarement utilisés puisque « l’entretien physique est considéré par 97 % des entreprises comme le moyen essentiel de procéder à un recrutement, le téléphone se plaçant en deuxième position (23 %) et la visio-conférence au dernier rang (4 %) ». Pôle emploi suit de près sa place sur le marché du recrutement. L’organisme se félicite d’être le premier site de dépôt d’offres (69 % des entreprises), loin devant ses concurrents, comme Monster ou Keljob (37 %), ou même Le Bon Coin (27 %).