Mr Ted développe une plate-forme qui gère automatiquement le flux et la qualité de l'information sur les candidats, tout au long du processus d'embauche.
Mr Ted, société spécialisée dans les technologies dédiées au recrutement, créée en 1999 par deux anciens chasseurs de têtes, commercialise, depuis quatre mois, une plate-forme unique destinée à tous les recruteurs de l'entreprise. TalentLink – c'est son nom – suit pas à pas le candidat, de la réception de son CV à son embauche (ou à la conservation de sa candidature dans une base de données), en passant par les résultats de ses entretiens, tests et/ou questionnaires. Ce bureau virtuel est destiné à être piloté par le DRH. « À lui de choisir quels recruteurs ou quels opérationnels ont accès à la plate-forme et à quels types d'informations », précise Gilles de Keranflec'h, le directeur général de Mr Ted France. L'intérêt de la plate-forme, notamment pour les grandes entreprises : chaque candidat a un dossier unique, même s'il a postulé à plusieurs postes et a eu des entretiens avec différentes personnes. Et chaque recruteur ou opérationnel concerné par ce candidat peut visualiser son dossier et y ajouter des informations à tout moment.
Autre atout : le DRH peut, à loisir, personnaliser la plate-forme. En concevant des questionnaires spécifiques pour chaque poste, en instituant des tableaux de bord pour mesurer l'efficacité des moyens, en créant des bases de CV en fonction des profils… Bases de CV que les candidats actualisent eux-mêmes, sur la demande de l'entreprise. Andersen Consulting France et Benelux, KPMG ou le cabinet-conseil anglais hrpeople.com viennent d'adopter TalentLink. Ces entreprises ont encore peu de recul sur les bénéfices de l'outil, mais des espoirs. « Nous voulons mieux gérer le flux des candidatures, pour optimiser notre processus de recrutement », précise Robin Derret, responsable du développement de hrpeople.com. Le prix de la plate-forme varie de 250 000 francs à plusieurs millions de francs, en fonction des fonctionnalités et du volume de recrutement. « Le coût de l'acquisition représente 5 à 7 % du budget du recrutement, pour des économies de l'ordre de 30 à 40 % », promet Gilles de Keranflec'h.
