Elles sont relativement optimistes, bien qu'inférieures, à mon avis, aux chiffres que délivrent les instituts d'analyse, influencés par les effets d'annonce des prestataires. Selon ceux-là, l'e-learning, qui en 2000 a représenté 2 % des dépenses de formation, devrait atteindre 12 % en 2002, pour un chiffre d'affaires de 1,6 milliard de francs d'ici à 2004. Cela étant, le mouvement est enclenché. Alors que début 2000 les entreprises se demandaient si la formation en ligne était intéressante, elles s'interrogent maintenant sur les moyens de la mettre en œuvre.

Elles peuvent développer en interne le contenu des cours et leurs supports. Mais cela nécessite d'importantes ressources humaines et techniques. Elles peuvent également développer les contenus sur des plates-formes technologiques qui se chargent ensuite de les diffuser. À terme, les grands groupes vont certainement développer leurs formations, puis en standardiser une partie pour la vendre. C'est ce qu'a déjà fait Ernst & Young aux États-Unis et en France. Les autres, sans doute la majorité, se tourneront vers l'achat ou la location de contenus.

Pour le moment, une cinquantaine de prestataires se partagent le marché : des organismes de formation traditionnels comme la Cegos, Oracle ou First Finance et des entreprises de la nouvelle économie comme E-Progress ou le suédois M2S.

L'essentiel de l'offre concerne des formations bureautiques et informatiques et, un peu, les langues étrangères. Les formations en management, gestion ou développement personnel sont bien moins développées. Mais ce sont elles qui ont le potentiel de commercialisation le plus important.