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“Je n’aime pas les étiquettes”

Idées | En aparté | publié le : 01.02.2017 |

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“Je n’aime pas les étiquettes”

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Chaque mois, une personnalité nous confie sa relation au travail en sept mots clés.

Méritocratie

J’ai baigné dans cette culture du « rien n’est jamais dû ». Mes grands-parents étaient ouvriers et paysans. Ma grand-mère maternelle m’a appris beaucoup de choses. Très bonne élève, elle n’a pas pu poursuivre ses études, elle m’a toujours poussée à aller plus loin. C’était une féministe, ulcérée par les injustices.

Vie

J’aime voir le jour se lever et me dire « tiens la vie est là ». C’est un beau miracle. Quand je suis à Cassis, la mer n’a jamais la même couleur. L’observer est l’une de mes satisfactions matinales.

Littérature

J’adorais l’école, je n’étais pas du genre à pleurer à la rentrée ! Littéraire, j’étais aussi passionnée par la biologie. J’ai voulu faire médecine pour devenir chercheuse, avant de bifurquer vers le droit.

Musique

Dès que je peux, je compose, j’ai déjà enregistré des chansons. J’aurais rêvé écrire des musiques de film comme Hans Zimmer.

Culpabilité

Mon premier gros plan social reste l’un de mes pires souvenirs. J’étais jeune RRH chez Bull en 1992. Il y avait 1 500 postes à supprimer puis 2 600 à Belfort, avec une fermeture de site. J’avais l’impression d’être impuissante, de détruire des vies, je culpabilisais de ce drame humain. Mais je me suis battue pour accompagner chacun.

Respect

Je ne supporte pas cette tendance qu’ont certains à s’abriter derrière des processus administratifs pour ne pas régler un problème. Ça tue l’initiative. Même chose pour ceux qui abusent de leur statut. Le respect est fondamental. Dans une communauté de travail, tout le monde est important. Je n’aime pas les étiquettes.

Culture

Pour me déstresser, je joue du piano, ça redonne de l’énergie, je retrouve quelque chose d’essentiel. La culture est fondamentale, y compris pour les gens les plus en difficulté, et l’entreprise a un rôle à jouer pour en faciliter l’accès. Elle donne du sens, permet d’exprimer ses talents.

Sylvie Brunet

57 ans.

Présidente de la section travail et emploi du Conseil économique, social et environnemental (Cese)

Ancienne DRH de Bull, Gemplus et Onet, cette juriste de formation codirige la chaire bien-être du travail de Kedge Business School. Au Cese, elle a réussi à faire adopter le rapport sur la culture du dialogue social, malgré les divisions.