Il suffit d’observer la Silicon Valley, où le jeunisme est de mise : les seniors sont souvent jugés moins agiles et moins productifs que les jeunes générations. Pourtant, une récente note du Centre pour la recherche sur les retraites (Center for Retirement Research) nuance ce constat, rapporte le site spécialisé dans les nouvelles technologies qz.com. Selon cette étude, il faut distinguer deux qualités : si « l’intelligence fluide », qui consiste à traiter de nouvelles informations, décline avec l’âge, « l’intelligence cristallisée », qui désigne l’expérience acquise, compense ce déficit. Ainsi, la faculté de compléter des mots fléchés augmente avec le temps. Aucune raison, donc, de disqualifier les seniors ! Sauf dans certains secteurs, comme le contrôle aérien. Selon une étude, malgré leur inexpérience, les jeunes contrôleurs sont plus rapides que leurs aînés. Un résultat qui a poussé les autorités à fixer le départ à la retraite à 56 ans dans cette profession.

Quel est le comble pour un salarié d’un centre d’appels ? Avoir son propre numéro vert… Au Canada, les syndicats des télécommunications ont mis en place une ligne directe à destination de ces employés, rapporte le site du quotidien The Star. Nommée « Je raccroche. Non aux abus ! » dans sa version francophone, cette initiative syndicale a pour but de leur donner le droit de mettre fin à des échanges téléphoniques en cas d’insultes ou de harcèlement. Car, aujourd’hui, tenir tête à un client impoli expose à des sanctions. « Si un client profère des insultes sexistes ou racistes, l’employeur doit être du côté de son employé », estime Lee Riggs. Président d’une section locale du syndicat des métallos, il appelle les employeurs à davantage soutenir les équipes confrontées à ces problèmes et à sanctionner les clients harceleurs, de plus en plus nombreux.