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L’Unedic à l’heure des contrats courts

Actu | A suivre | publié le : 02.01.2017 | E. S.

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L’Unedic à l’heure des contrats courts

Crédit photo E. S.

C’est une réunion cruciale qui s’ouvrira le 25 janvier. Patronat et syndicats se retrouvent une nouvelle fois pour sauver l’Unedic, dont la dette cumulée atteint 30 milliards d’euros. Thème de cette rencontre ? Les contrats courts. Leur taxation, voulue par les représentants des salariés, avait déclenché les foudres du Medef. Évoquée en plein débats sur la loi travail, reprise par le gouvernement qui avait voulu l’imposer dans son texte, la piste avait finalement été abandonnée avec la fin des discussions sur de nouvelles mesures d’économies. Du coup, l’État avait dû prolonger la convention de 2014 tout en priant tout le monde de reprendre langue. Bon gré mal gré, Pierre Gattaz avait finalement accepté de programmer de nouvelles rencontres pour dresser un diagnostic partagé. Mais la volonté affichée reste de façade. Les syndicats reprochent à l’Avenue Bosquet de n’avoir aucun mandat de négociation et de « jouer la montre » en pariant sur une alternance politique en avril. À moins de nationaliser l’Unedic, comme François Fillon le propose, ça ne serait que reculer pour mieux sauter. Car les syndicats font de cette question de la taxation des contrats courts une contrepartie à tout nouvel effort demandé aux chômeurs. Alors qu’ils plaident pour une pénalisation des entreprises qui en abusent, le Medef, lui, compte baisser la durée des allocations pour les seniors, sanctionner l’absence de recherche et revoir le mode de calcul de l’indemnisation. Comme l’a rappelé, début novembre, Myriam El Khomri, qui est favorable à un système de bonus-malus suggéré par FO et la CFE-CGC, la multiplicité de ces « microjobs » coûte près de 6,2 milliards d’euros aux finances de l’Unedic. Des positions qui paraissent bien irréconciliables.

Auteur

  • E. S.