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Michelin s’organise face à l’évolution des emplois

Le journal des RH | Management | publié le : 04.11.2016 | E. B.

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Michelin s’organise face à l’évolution des emplois

Crédit photo E. B.

L’entreprise a signé un accord pour anticiper la transformation des emplois et le départ de ses seniors.

Le fabricant de pneus se dote de moyens pour faire évoluer les carrières de ses salariés. Grâce à un accord sur la gestion des emplois et des parcours professionnels, signé fin septembre par la CFDT, la CFE-CGC et SUD. « Le contexte était simple, expose Benoît de la Bretèche, directeur des relations sociales. Entre 800 et 1 000 salariés, dont 60 % d’opérateurs de production, vont partir à la retraite ces trois prochaines années. Un millier d’opérateurs vont aussi être embauchés, et nous nous sommes engagés à ce que les moins de 26 ans comptent pour 30 %. »

À ces entrées et sorties s’ajoute l’évolution des machines et des méthodes de travail, qui va générer de nombreuses reconversions professionnelles. De quoi pousser l’entreprise à se doter d’outils permettant de faciliter la transmission du savoir-faire entre seniors et jeunes recrues. Mais aussi de simplifier les transitions pour ceux touchés par la disparition de leur métier ou la modification de leur poste de travail. Par ailleurs, les seniors qui annoncent à l’avance leur date de cessation d’activité et favorisent ainsi la formation de leur successeur pourront anticiper leur départ de six mois au maximum.

Encourager la mobilité

Plusieurs mesures visent à encourager la mobilité. Les salariés qui ont un projet interne ou externe voient leur compte personnel de formation abondé jusqu’à 100 %. Afin d’inciter à la prise de risque, l’entreprise garantit à ceux qui trouvent un emploi à l’extérieur un retour automatique à la fin de leur période d’essai s’ils ne sont pas gardés par leur nouvel employeur. « Nous ne poussons pas les gens à partir mais voulons faciliter le projet de ceux qui ne veulent plus rester », précise Benoît de la Bretèche.

En interne, la mobilité est promue via une base de données des postes libres que tout salarié peut consulter. Les cadres proches de la retraite peuvent, eux, prendre la responsabilité d’un projet ou d’une étude ponctuel. Autre dispositif, le programme Connexion qui permet à ceux dont le métier disparaît de suivre une formation à temps plein. Enfin, les salariés de Clermont-Ferrand volontaires pour travailler sur un autre site français toucheront une prime de quatre mois de salaire. « Nous apprécions les mesures d’âge. Mais nous aurions aimé obtenir des garanties d’évolution de carrière et de salaire pour les mobilités internes », commente Jean-Christophe Laourde (CFE-CGC).

Auteur

  • E. B.