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“L’engagement rapide des régions a été décisif pour le plan 500 000”

Le journal des RH | Formation | publié le : 04.11.2016 | Manuel Jardinaud

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“L’engagement rapide des régions a été décisif pour le plan 500 000”

Crédit photo Manuel Jardinaud

Le plan « 500 000 formations » a été lancé en février 2016. Comment jugez-vous sa montée en puissance ?

Fin septembre, nous recensions déjà 200 000 inscriptions de demandeurs d’emploi en plus par rapport à 2015. Le plan est en train de se déployer complètement et de façon satisfaisante. Ce qui a été surprenant et décisif, c’est l’engagement rapide de toutes les régions, à l’exception notable d’Auvergne-Rhône-Alpes. La mobilisation a été entière dans le cadre du quadripartisme, ce qui a permis d’entrer dans la phase opérationnelle dès le mois d’avril, où nous avons enregistré une nette accélération des inscriptions en stage. En outre, nous profitons de notre expérience des plans précédents. Je rappelle que jusqu’à maintenant seul un demandeur d’emploi sur dix bénéficie d’une formation. Nous ne pouvons l’accepter.

Comment s’assurer que ces formations correspondent aux besoins des chômeurs, des entreprises et des territoires ?

Avant tout, il faut faire un travail important de diagnostic. Il a donc été mené dans les régions avec les partenaires sociaux dès le coup d’envoi de l’opération. Ce processus se poursuit et se précise au plus près des territoires afin de garantir une identification fine des besoins en compétences. Il est en actualisation permanente. Cette méthode n’avait jamais été poussée aussi loin avec des syndicats et des organisations patronales exigeants et attentifs. Ils se comportent comme des vigies vis-à-vis de la qualité de ces formations.

La nouvelle géographie des régions a-t-elle perturbé le déploiement du plan ?

Il est vrai que celui-ci a été lancé alors que certaines régions étaient à peine en train de se constituer. Ce qui a eu un impact notamment sur les comités régionaux de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelle, les Crefop. Cela a certes constitué un défi supplémentaire. Mais je crois surtout que le plan d’urgence pour l’emploi a été un accélérateur pour que ces instances soient rapidement en ordre de marche dans leur nouveau périmètre.

Cette opération semble bienvenue pour l’Afpa, en difficulté, qui va bientôt être réformée sous la tutelle de l’État…

Certes, le plan 500 000 profite à l’Afpa qui a énormément travaillé sur les formations liées aux mutations numériques et à la transition écologique. Sa présence sur l’ensemble du territoire est également un atout dans le cadre d’une action d’envergure nationale. Mais notre politique ne vise pas à soutenir tel ou tel organisme de formation. Elle a pour but de permettre aux demandeurs d’emploi de se former et de retrouver un travail correspondant à leurs compétences.

Auteur

  • Manuel Jardinaud