À l’Office fédéral de topographie Swisstopo, quiconque veut suivre les activités d’un géomaticien pendant deux jours doit accomplir une journée entière de tests de connaissances générales, d’orthographe, de calcul… De leur côté, les Chemins de fer fédéraux suisses imposent un test de 90 minutes pour trois jours de stage. Une évolution inquiétante que relève la version suisse du site d’informations 20 Minutes. Ces examens donnent « l’impression que l’on postule pour un emploi de cadre », déplore Christoph Weber, directeur de l’organisme de formation Berufsbildner. Pour le chercheur en formation Jürg Schweri, cela aboutirait à démotiver totalement les jeunes en difficulté à l’école, déjà bien en peine d’accéder à l’emploi. Même l’Union patronale suisse estime que cela va trop loin. Pas de quoi émouvoir pour autant Swisstopo. « La demande est tellement forte que nous devons faire un tri d’aptitudes avant de pouvoir proposer un stage », justifie l’office.
Le jour même où le gouvernement japonais a dévoilé son rapport sur le karoshi, la mort par surmenage, les médias rapportaient le suicide d’une femme de 24 ans travaillant dans une agence de communication. Quelques jours auparavant, la justice avait reconnu que ce décès était directement lié à son travail. Un fléau au Japon, comme le rappelle une tribune publiée dans The Japan Times. Parmi 1 743 entreprises interrogées, 23 % ont ainsi déclaré avoir des employés travaillant plus de 80 heures sup par mois, voire 100. Un seuil qui expose à la mort par surmenage. La jurisprudence, qui oblige les sociétés à protéger la santé des salariés, ne produit aucun effet car la loi fixe une limite très haute en termes d’heures sup : 45 par mois et 360 par an. Baisser ce plafond serait donc la solution mais le patronat veille au grain. Son argument : la pénurie de main-d’œuvre.