L’obligation d’emploi des travailleurs handicapés est perçue « avant tout comme une contrainte légale », indique une étude qualitative de la Dares. Les établissements adopteraient quatre grandes postures face à la loi du 11 février 2005, qui impose 6 % de travailleurs handicapés dans les effectifs. La première consiste « à payer » la contribution, car ils n’imaginent pas répondre autrement à leur obligation. Il s’agit surtout d’entreprises de taille modeste, sans politique RH structurée. La deuxième, opportuniste, vise à réduire au maximum les pénalités : les recrutements cessent dès que le quota légal est atteint, sans efforts d’intégration. La troisième, volontariste, concerne surtout les grands groupes, qui organisent l’insertion professionnelle de leurs travailleurs handicapés. Enfin, la quatrième repose sur une absence de stratégie. Il s’agit d’établissements fortement « producteurs » de handicap, notamment industriels, dans lesquels « les salariés deviennent handicapés en cours de carrière, suite à un accident du travail ou à une maladie professionnelle ».