logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actu

Jeunes : les contrats aidés sur le gril

Actu | Repères | publié le : 04.11.2016 | A. R.

Image

Les dépenses publiques en faveur de l’emploi des jeunes en 2015

Crédit photo A. R.

L’effort public pour l’emploi des 15-25 ans, chiffré à 10,5 milliards d’euros, aboutit à un résultat « décevant », selon la Cour des comptes. Celle-ci fustige une « politique d’affichage » et juge sévèrement les emplois aidés (emploi d’avenir, CAE, contrat de génération, etc.) qui représentent près d’un cinquième des dépenses. D’abord parce que 80 % d’entre eux sont signés dans e secteur non marchand, sans débouchés professionnels : « 40 % des jeunes sont en emploi six mois après l’échéance de leur contrat ». Ensuite parce que l’effet d’aubaine joue à plein. Plutôt que d’embaucher dans le droit commun, l’employeur public recrute ainsi « trois personnes pour le prix d’une ». Idem dans le secteur privé, où des candidats déjà sélectionnés sont recrutés par ce biais. Enfin parce que les dispositifs ne ciblent pas assez les décrocheurs alors que « les trajectoires d’accès à l’emploi restent fondamentalement déterminées par le niveau de formation, notamment pour les jeunes les plus fragiles et les plus éloignés de l’emploi ».

La Cour compare les emplois d’avenir, qui ne contiennent pas ou peu de formation, et les contrats en alternance, avec un diplôme ou une qualification à la clé, qui apparaissent comme la voie maîtresse. L’apprentissage a beau coûter 15 000 euros par personne et par an, il fonctionne puisque 65 % des jeunes sont en emploi sept mois après leur sortie de formation. Le ministère du Travail assume pourtant la coexistence, assurant que les 16-25 ans orientés vers les emplois d’avenir sont « en majorité des jeunes aptes à occuper un emploi à temps plein, pour lesquels l’alternance n’est pas envisagée ». En raison notamment de réticences envers l’institution scolaire. À l’entendre, la palette d’outils vise à répondre à la diversité des situations.

Auteur

  • A. R.