Présent dans 53 pays et employant un peu moins de 31 000 salariés, Solvay a engagé, cette année, des travaux avec les représentants de ses salariés au niveau mondial sur le contenu d’une couverture sociale minimale profitant à tous les collaborateurs. Le groupe s’appuie pour cela sur une instance mondiale de dialogue et de négociation, le Solvay Global Forum, composée de huit représentants des salariés, quatre issus de pays d’Europe (Allemagne, France et Italie) et quatre venant de pays extraeuropéens (Chine, États-Unis, Corée du Sud et Brésil). Mise en place en mars 2015, cette instance, pendant mondial du comité européen, est conçue pour négocier des accords s’appliquant à tout le groupe. Le premier signé portait sur l’intéressement. Il permet à tous les salariés de bénéficier d’un versement annuel indexé à la fois sur la performance financière du groupe et sur ses résultats en matière de développement durable.

L’idée de proposer un socle de garanties en matière d’assurance maladie et/ou de prévoyance n’est pas nouvelle, mais cela reste une initiative assez rare. Même si quelques groupes comme Danone, Sanofi ou Lafarge se sont engagés à offrir à leurs salariés une garantie prévoyance minimale (assurance décès notamment), voire une complémentaire santé, comme le relevait un rapport de l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (Orse) publié en 2013. Selon l’Orse, l’instauration d’une couverture sociale reste en général un engagement de principe pris par la direction d’un groupe, le contenu des garanties n’étant pas fixé. Il appartient ensuite aux filiales de déterminer la protection financée localement.

Mais pas chez le chimiste. La couverture étant négociée au sein du Solvay Global Forum, l’accord qui devrait être signé en 2017 s’appliquera bien à toutes les filiales. Les garanties proposées devraient en plus aller au-delà de l’assurance décès complétée de frais de santé, et comprendre une garantie liée au congé maternité.