Ce livre sur l’innovation est d’abord un plaisir à lire. Il abonde en exemples et en témoignages. Présidente d’une agence de conseil en publicité, Sandrine Préfaut fait l’apologie de la question comme mode de management. Pour elle, le crowdfunding ne doit pas se limiter au financement de start-up, mais aussi prendre la forme d’appels à idées ou à interrogations stratégiques dans les grandes entreprises. La méthode de la mise à la question permanente, elle la recommande bien sûr auprès du consommateur, véritable apporteur d’idées. Sandrine Préfaut s’insurge contre le fait de renoncer à innover au nom des incertitudes du business. Elle en veut pour preuve l’efficacité du test and learn aux États-Unis. Les têtes de chapitre parlent d’elles-mêmes : « Faut-il apprendre à penser comme une start-up ? », « Doit-on absolument être connecté ? »… Le cheminement de Sandrine Préfaut pour y répondre est plein de bonnes surprises.

Un excellent précis sur l’art de bien négocier qui pourrait être utile à beaucoup de monde, y compris parmi nos gouvernants. Les auteurs commencent par ce qu’ils appellent « la négociation simple » : acheter ou vendre un bien. L’exemple choisi est celui d’un appartement. On y fait connaissance avec des notions essentielles que l’on retrouvera dans des situations plus compliquées. Cette fois, il s’agit de la vente de son entreprise, où interviennent certaines « armes » comme la répétition, la confiance, la communication… Un chapitre est consacré aux négociations collectives dans les entreprises où s’invite la théorie des jeux. La deuxième partie de l’ouvrage examine les ressources de la négociation, comme les processus d’argumentation, la persuasion, l’émotion, la crédibilité… Le marchandage fait l’objet d’un chapitre lui aussi, fondé sur les travaux de John Nash. Avec ce rappel : il est important d’avoir anticipé les conséquences d’un échec.