Nommée au début de l’été, Mylène Collin arrive chez Bouygues Telecom alors que l’opérateur négocie la refonte de son accord sur le temps de travail. Il propose à ses 5 500 salariés de réduire drastiquement le nombre de jours de RTT – notamment ceux des téléconseillers – contre une petite augmentation de salaire. Sur la base du volontariat. Si elle n’a pas mené elle-même les négociations, Mylène Collin va devoir faire preuve de pédagogie pour convaincre les salariés d’accepter le nouvel accord mis à la signature jusqu’à fin septembre. Même si celui-ci a toutes les chances de passer : FO (37 % des voix) a indiqué qu’elle le signerait et la CFTC (premier syndicat avec 40 % des voix) qu’elle ne le ratifierait pas mais ne s’y opposerait pas non plus. Seule la CFDT reste vent debout contre un texte qui « organise un cadre social à plusieurs vitesses », selon Azzam Ahdab, son leader. Pas de quoi inquiéter cette experte des RH qui a roulé sa bosse dans de nombreuses entreprises : Danone, Bongrain, Monoprix, SFR, Carlson Wagon Lit Travel et, dernièrement, le PMU.
Mylène Collin dit revenir dans les télécoms avec bonheur. « Ce secteur est passionnant car en perpétuelle mutation », explique-t-elle. La transformation et l’accompagnement du changement constituent le fil rouge de sa carrière. Elle est d’ailleurs déjà en train de peaufiner un plan RH à trois ans avec ses équipes. « Nous avons un gros sujet formation devant nous pour assurer l’employabilité des collaborateurs », justifie celle qui entend systématiser la formation dans tous les corps de métier. En privilégiant à chaque fois des cursus certifiants.
