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“Pour le Cnam, les entreprises ont besoin d’intelligences diverses”

Le journal des RH | Formation | publié le : 03.06.2016 | A.-C. G.

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“Pour le Cnam, les entreprises ont besoin d’intelligences diverses”

Crédit photo A.-C. G.

Que recouvre la mission d’ouverture sociale du Cnam ?

Le Réseau de la réussite Vincent-Merle s’adresse à trois publics. Les bacheliers professionnels, les jeunes décrocheurs et les détenus. Pour chacun de ces publics nous développons un programme spécifique. Avec un souci commun : l’innovation pédagogique et l’insertion professionnelle au bout du cursus. Nous nous appuyons à chaque fois sur la pédagogie de l’alternance. Des exemples ? L’école Vaucanson, qui accompagne des jeunes issus de bac pro vers une licence en management ou en méthodes et sciences industrielles. Ou le diplôme d’établissement Passe, labellisé Grande École du numérique, qui s’adressera à la rentrée aux jeunes décrocheurs.

Le Cnam se lance-t-il dans une formation au codage ?

Non, le Passe n’a pas cette vocation. Il a été conçu comme un sas de six mois en alternance avec deux volets, l’un axé sur le management, l’autre sur le numérique. L’idée est de travailler avec les décrocheurs les compétences en français, en maths et en économie, les usages du numérique, mais aussi d’approfondir leur projet professionnel. En amont, les missions locales, les Écoles de la 2e chance peuvent orienter les décrocheurs vers le Passe. Une fois la formation terminée, ces jeunes seront capables de commencer une formation au Cnam ou de rejoindre un partenaire, comme l’école Simplon avec qui nous travaillons. Ou encore d’entrer sur le marché du travail.

Où en est le développement de l’école Vaucanson ?

Elle est déjà présente à Paris, en Bretagne et en Guadeloupe et accueille 80 jeunes en première année de licence. À la rentrée nous ouvrirons à Nancy et Angoulême et, en 2017, dans trois autres régions. Le taux de réussite est de 80 %. Deux tiers des diplômés poursuivent en master ou en école d’ingénieurs, les autres trouvent du travail. Nous pourrions d’ailleurs accueillir plus d’apprentis. Nous attendons davantage des entreprises, en particulier des PME vers lesquelles nous nous tournons. Certaines redoutent de s’engager sur un contrat d’apprentissage de trois ans. C’est dommage. Ces cinq dernières années, nous avons eu seulement trois ruptures de contrat.

Comment convaincre les PME de vous rejoindre ?

À l’entrée, nous privilégions l’ouverture sociale, en sélectionnant des bacheliers curieux, avec de vraies velléités de travail en groupe. Les enseignements sont construits autour de projets qui permettent de faire le lien entre savoirs théoriques et réalisations concrètes. Nous préparons ainsi de vrais managers capables de piloter des projets complexes. Au Cnam, nous croyons que les entreprises ont besoin d’intelligences diverses.

Auteur

  • A.-C. G.