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Clinitex, l’expert propreté où il fait bon travailler

Le journal des RH | Management | publié le : 03.06.2016 | Éric Béal

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Clinitex, l’expert propreté où il fait bon travailler

Crédit photo Éric Béal

L’entreprise de nettoyage de locaux industriels a adopté une philosophie d’entreprise « libérée ». Sans le savoir…

Créé en 1980 par Thierry Pick, un artisan laveur de carreaux, Clinitex compte aujourd’hui 3 000 collaborateurs et 10 agences dans le tiers nord de la France. Mais n’emploie ni DRH, ni directeur informatique, ni directeur administratif et financier. Et pas de manager superflu non plus puisque l’entreprise n’en dénombre que… 22. Sur quelque 3 500 chantiers, seuls les 15 plus importants sont dotés d’un chef d’équipe. Sur les autres sites, les agents ont les clés, les codes d’alarme et travaillent de façon autonome.

Pour le patron, le secret de la réussite dans cette activité à marges réduites réside dans cette grande liberté accordée aux équipes et à l’absence de contrôles inutiles. « On fait confiance aux collaborateurs pour répondre aux besoins des clients. Quant à ceux qui sont dans nos bureaux, ils ont des horaires libres. L’important, c’est que le service soit de qualité », explique cet autodidacte qui a réalisé depuis peu que son mode de gestion était qualifié de « libéré » par les spécialistes du management.

Transparence

La direction cultive également la transparence. Le CE est destinataire de tous les résultats financiers, qu’il affiche sur ses panneaux. L’instance de représentation est d’ailleurs unique pour tout le groupe, et dispose d’un site intranet pour communiquer avec l’ensemble des troupes. Mais « libéré » se conjugue aussi avec qualité de service. Si besoin, les clients peuvent déposer leurs réclamations sur un site Web, et l’entreprise procède à des enquêtes régulières de satisfaction.

Côté rémunération, les salariés sur les chantiers sont tous au-dessus du Smic horaire, une exception dans la profession. « Nous avons aussi la participation aux bénéfices, mais pas de prime autre que celle d’ancienneté », note Claudine Dejardin, chef d’équipe et déléguée syndicale CFTC, qui regrette que les titres-restaurants « soient plus intéressants pour les gens dans les bureaux que pour nous ».

Le patron sait récompenser les gens impliqués. « Nous choisissons toujours un collaborateur ayant fait ses preuves comme responsable d’une nouvelle agence », assure Thierry Pick. Un trophée interne récompense en fin d’année ceux dont la qualité de service est louée par le client. Avec une carte cadeau à la clé. « Le turnover est inexistant et les salariés sont heureux », assure Philippe Charley, le délégué syndical CFE-CGC.

Auteur

  • Éric Béal